Les paysages sont à nouveaux superbes.
Potosi est une ville d'altitude, certains disent même qu'elle est la ville la plus haute du monde mais on n'a pas vérifié. 4000m tout de même. Son attrait principal est son histoire minière. Elle est dominée par un mont, le cero rico, la montagne riche. Les incas y auraient découvert un gisement d'argent mais ne l'aurait pas exploité car une éruption volcanique leur a fait penser que la montagne était sacrée. Les espagnols, quant à eux, ne se sont pas privés. Ils ont exploité cette montagne pour en retirer durant trois siècles, or et argent, pour financer le royaume ibérique. On dit que Potosi à lui seul a financé l'Espagne. Mais à quel prix... Potosi est le meilleur exemple pour montrer comment un pays au sous-sol si riche est le plus pauvre du continent.
La ville dénombre plusieurs bâtiments coloniaux bien conservés et bien plus grand que tout ce que l'on a vu en Bolivie. Plus loin du centre, les corons des mineurs.
Après bientôt trois mois de vadrouille, nous avons posé nos valises à Potosi à l'hôtle Cima Argentum avec une bonne connection internet pour "skyper" famille et amis, de bons lits, du chauffage et un cuistot "Enrique" hors pair. De quoi, regonfler les batteries de l'équipage pour la suite de l'aventure.
Découverte de la ville en deux temps donc, le centre d'une part et la mine ensuite.
Défilé d'enfants dans la ville |
Il faut reboucher la tranchée... Surprise... Ce sont des femmes de plus 50 ans qui s'y collent... |
Toute la richesse est là... |
vue sur le Mirador surplombant la ville |
Echope vendant tout le nécessaire pour les cérémonies d'offrande à la Pachamama. Des herbes en passant par les poteries mais sans oublier les foetus séchés de lama... |
La mine a ensuite été exploitée par l'état. Depuis quelques années, ce sont des coopératives de mineurs qui ont repris le flambeau. Ils en ressortent surtout du zinc. Pour un maximum de 400€ par mois, les mineurs travaillent à la barre à mine et au maillet pour ressortir les minéraux dans la chaleur, l'humidité... dans des boyaux dans lesquels on ne peut se tenir debout. Tout cela en chiquant de la coca pour tenir le coup et en priant les dieux de ressortir vivant, en bonne santé et riche. Edifiant!
Explication du rituel mensuel d'offrande réalisé par les mineurs |
Achat de divers présents à offrir au mineur (jus, feuilles de coca, des gants de protection,...) |
équipement obligatoire... qui s'avère bien utile... surtout le casque (clin d'oeil aussi à Eric) |
Dieu Tio. Les mineurs une fois par mois y font leurs offrandes en buvant de l'alcool à 96% |
veine de minerais d'argent |
Mineur de "réception". Ils remplissent à la pelle des sacs de minerais pour qu'ils soient remontés à la surface. Ils reçoivent nos présents. |
Un chariot de deux tonnes et demi est poussé par deux mineurs |
C'est au maillet dans une galerie minuscule que ce mineur casse de la roche pour essayer de gagner sa croute |
Remplissage des sacs - Dans cette coopérative, ils sont remontés au treuil électrique. Dans d'autres, ils sont encore remontés à la poulie. |
Une visite surprenante pour chacun. L'occasion aussi de croiser des français, ici Jean-Claude (flute, Jos n'est pas sur la photo) |
Et aussi Julien et Adeline, qui font leur tour du monde en version Sac à dos ;-) |
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