samedi 27 août 2011

Quilmes

Le lieu de la plus grande concentration de population pré-hispanique, plus de 5000 indiens vivaient dans cette cité dont les ruines ont été partiellement restaurées.


  
Ce village forteresse, à flanc de montagne, a permis aux indiens de résister plus de 130 ans aux espagnols. Le site dégage un sensation faite de reconnaissance, de souvenir et d'une grande beauté en pleine nature.

L'agencement des constructions déjà ressorties de terre imprime aussi la manière de vivre de ce peuple vivant de l'élevage de lama et de la culture du maïs.






Il y a également beaucoup de cactus sur place. Un auteur argentin explique la corrélation entre la présence des indiens et le nombre de cactus par le fait que les indigènes mangeaient les graines de cactus. Certaines se voyaient donc semées naturellement avec une bonne dose d'engrais ;-) aux alentours directs des habitations.



Toutes les habitations disposaient de mortiers pour faire la farine de maïs. Les enfants les ont utilisés pour rechercher des pierres précieuses.


sympathique rencontre sur le site


de quoi voir arriver les espagnols
le soleil du matin illumine le site

La communauté indienne est aujourd'hui gestionnaire du site. Très accueillants, ils nous ont permis le bivouac près de l'entée du site avec accès aux sanitaires et à l'eau. Il faudrait qu'on essaie au Lion de Waterloo pour voir l’accueil qui nous serait proposé...

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Los Cardones

Nous quittons la vallée de Tafi en prenant une dernière photo à partir du col du "petit enfer" situé à plus de 3050m d'altitude.


De l'autre côté, une vue ouverte sur le sud des vallées Calchaïques et les sommets enneigés de plus de 6.000m. 


Dans la descente, nous traversons une zone protégées de cactus rendant le paysage encore plus beau.


une idée de la grandeur?




Un peu plus bas, près d'une école perdue au milieu de nulle part, (et oui, il y a des habitants dans ces lieux reculés), on retrouve l'expression du patriotisme argentin.
sans doute des pierres peintes par les enfants de l'école.

Sans aucun rapport, un clin d'oeil, à nos amis du forum casa-trotter, les autocollants ont bien traversé l'Atlantique ;-)



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Amaiche del Valle

Dans ce village situé dans la plaine en contrebas se trouve un musée étonnant, le musée de la Pachamama, déesse-terre dans la religion amérindienne. La majorité des 2000 habitants de ce village sont indigènes.

Rendu encore plus intéressant par les explications du guide sur les symboles et la vie des indiens dans la région, ce musée est en lui-même une oeuvre d'art.Il a été entièrement imaginé par un artiste local autodidactique, Hector Cruz. 




la pachamama






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Tafi del valle

Un des premiers lieux que nous voulions découvrir à l'ouest est Tafi del Valle.

Le Chaco que nous venons de traverser est une grande plaine et puis, tout d'un coup, nous voyons dans la brume des drôles de nuages qui s'avérait-être des sommets enneigés...

c'est peut-être pas très visible... vous voyez les nuages?


Nous commençons une longue montée dans une forêt très dense qu'il qualifie d'ailleurs de "jungle". Ces régions ont connu une des plus grande résistance des indiens aux espagnols, un monument indien est là pour le rappeler.




Ensuite, après la fin du monde, tout change et devient sec. 



Un immense vallée à 2000m d'altitude, montagne pelée, rousse et pourtant verte en été, certains disent même qu'on se croirait dans les alpages français à cette période. Un coin apprécié par les argentins en été pour sa fraîcheur. En hiver, c'est déroutant, chaud en journée et froid la nuit (4°C la nuit dans la tégécar). 




Le lendemain, une randonnée en montagne nous a montré toute la splendeur des lieux. A l'office du tourisme, on nous indiquait cette "promenade" de deux heures qui s'est transformée en randonnée de six heures,... nous avons tous connus ce que veut dire avoir soif car nous n'avions pas assez d'eau avec nous mais il n'y avait pas danger non plus. On remerciera quand même les ouvriers qui nous ont ré-hydraté à la descente dans Tafi. Un fameux souvenir et surtout l'expression d'un courage admirable des enfants qui ont marché sans rouspétance, malgré les chaussures de Thomas qui sont déjà devenues trop petites.



Découverte d'un squelette d'âne






Au retour au village, au détour de l'achat d'un petit pendentif de culture indienne Calchaquies, nous avons de nouveau un chouette échange avec l'artisane. Elle est mi-africaine et mi-guarani, elle est originaire du sud du brésil.



Elle nous offre à chacun une pierre à tirer au sort dans sa main. A travers nos pierres, elle nous parlent de nous...


Thomas a choisi un caillou symbole de force et de paix
Elodie a pris la pierre de la communication 
Gwen a choisi la pierre de la paix intérieure et de la santé
Etienne a pris la pierre de l'équilibre


No comment... Ceux qui nous connaissent en chair et en os apprécieront... nous garderons notre interprétation pour nous.

Ce fut aussi l'occasion de voir à quoi ressemble une campagne électorale locale en Argentine. Toutes les 10 minutes, un pick-up garni de haut-parleur et d'affiches, diffuse des discours électoraux. A 18h, un candidat organise dans le centre un Bingo géant qui rassemble un nombre de personne impressionnant, de tous âges. Il y a en avait jusque de l'autre côté de la rue. Sur tous les bulletins, des photos du candidat intendant et bien sûr, des cadeaux à la clé... 






Enfin, dernière découverte, elle est culinaire, des Tamales: de la farine de maïs avec de la viande, des raisins secs, des oeufs durs, ... le tout emballés dans des feuilles de maïs. On cuit dans l'eau bouillante durant 15 minutes. Verdict: Très bon!





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vendredi 26 août 2011

Terma Rio Hondo

Plus à l'ouest, en direction de Tucuman, se trouve une ville thermale. On y passe un instant et on repart aussi vite, du monde et du bruit ! On cherche un bivouac au bord du lac juste au nord et on ne trouve pas notre bonheur. On décide de faire l'impasse sur Tucuman et de contourner le lac par le sud.

Nous nous arrêtons dans un camping au bord de la route. Quelques argentins s'y retrouvent autour des assados ou dans le grand bain d'eau chaude sortant directement de terre. Un camping qui ne paye pas de mine, juste correct, sans infrastructure autre que la "piscine" chaude pour 8 € la nuit.



On se sent bien et on reste deux jours sur place. L'occasion de connaître un peu tout le monde dans ce camping très familial.

Et puis, un peu de magie... Juan vient à notre rencontre, il possède une parcelle attenante au camping, son lopin de terre de vacances. Juan et Ernestina sont charmants, ils nous invitent pour  "una mate a la tarde" et ça se transforme en discussion simple comme chez son voisin avec le plaisir du partage d'une Tortilla (pâte à pain mélangée avec du saindoux et des croustillons de lard de porc) cuite dans le four au feu de bois. Juan a dû quitter l'école dès 7 ans après le décès de son père. Avec Ernestina, ils ont fondés une famille et produise près de Mendoza des conserves de fruit et un peu de vin. Tout cela est artisanal et délicieux! On repartira avec une fameuse accolade le lendemain matin et avec la promesse que l'on passera chez eux si nous sommes dans le coin. On fera peut-être même le détour exprès...







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Santiego del Estero

Petite halte dans cette paisible ville, le jour de la fête des enfants.

place de la ville
Belle occasion pour visiter le centre culturel de la ville complètement rénové il y a quelques années et qui regroupe trois musées très bien mis en scène (archéologique, historique et  anthropologique) pour mieux connaître la vie dans la région. On dirait qu'ils savent investir dans la culture dans ce pays... Partout nous avons vu des animations culturelles, des musées, des centres culturels.


Et nous ne boudons pas notre plaisir à vous faire découvrir ce que l'on affiche au fronton d'un centre culturel argentin... de quoi faire réfléchir certains en Belgique et en encourager d'autres pour leur prochain contrat programme ;-)

Façade du centre culturel






Qui dit fête des enfants dit spectacle gratuit...

Bon d'accord, ça n'a rien à voir avec Santiego del estero mais un peu de belgitude de temps en temps... On connaît donc même le meilleur chocolat du monde ici ? Pour dire vrai, il y a un second goût au chocolat suisse (ils ne sont donc pas si gourmets que ça...)

on n'en a pas laissé, même au fond du pot









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En route pour l'ouest

Notre équipage a repris la route pour l'ouest de ce grand pays. Notre objectif est de traverser en quelques jours le chaco et les autres provinces nous menant vers les Andes.

Nous reprendrons dans l'un ou l'autre message des étapes de notre traversée mais nous voulions pour une fois faire partager la route en elle-même.

Elle est parfois insolite, surprenante, belle, en travaux, en très mauvais état,... Elle est souvent le fruit de découverte heureuse quand elle peint un beau paysage, une culture inconnue, un camion ancien aux couleurs vives,... ou triste et réflexive quand elle montre la pauvreté, les étendues de champ pulvérisées par les avions, les travailleurs pauvres qui attendent à l'entrée des usines pour vendre leurs récoltes.

Et puis la route est faite aussi de moment, simple et tellement bon, de rencontres ordinaires et pourtant extra-ordinaires.

En voici quelques exemples parmi tant d'autres qu'il n'est pas toujours possible de photographier... mais ceux-là, on vous les racontera à notre retour.

Tout autre chose, encore merci pour tout vos messages et commentaires qui nous donnent encore plus l'envie de partager avec vous notre aventure.


Des camions de cotons qui attendent de pouvoir décharger. A croiser sur la route, c'est impressionnant de hauteur...

Avec le vent, avec les sorties de route, parfois ça ne pardonne pas... On a aussi vu des restes de camions carbonisés.

La route est à tout le monde, cochons, chevaux, vaches, chèvres,... parfois des troupeaux entiers

Les traversées de villages montrent aussi souvent la pauvreté

Nouvelle formule de Route Nationale (!) une voie centrale en dure et du gravier sur les côtés sur plus de 30 km... Sympa les rencontres.  Ici: un camion.

Trop large, pas grave, je roule en partie à côté et j'envoie des graviers dans le pare-brise de derrière :-(

Pas très visible sur la photo mais pas toujours facile à photographier, les sorties de ville sont souvent habitées par des formes diverses de bidonvilles. Ici, ce sont des travailleurs coupant la cane à sucre qui logent en famille au bord de route sous des grandes bâches.

Deux explications en une photo, le cheval est très utilisé pour le transport des personnes et des marchandises. Le feu, présent partout, pour l'écobuage. On brûle les herbes sèches pour laisser venir les nouvelles mais sans toujours maîtriser les feux. On voit des forêts toutes noires, du feu en bordure de route à devoir s'écarter du bord,...



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vendredi 19 août 2011

Une journée à l'école

cours de science



Nous avons partagé une journée d'école avec Merlin, en 7ème année primaire.Tout le monde porte un guarda-polvo(tablier blanc) Au programme : début de la journée avec le lever du drapeau dans la cour. Cours de géographie: les océans, cours d'informatique (le clavier est bien différent du nôtre!),célébration de la mort de San Martin, qui est le libérateur de l'Argentine, du Chili et du Pérou. Tout le monde se réuni en carré pour chanter l'hymne national dans la cour. La récréation suit, et chaun s'inquiète et demande si Elodie et Thomas n'ont pas froid, habillés en short et sandales, alors que c'est l'hiver! (Il ne fait tout de même que 25°:-)) Ensuite, sciences naturelles, où Elodie a pu lire tout un texte en espagnol pour le dicter aux autres. Fin de journée à midi comme tous les jours, car l'école fonctionne en deux rotations pour résoudre le manque de places et le manque d'enseignants. Un groupe de 7h30 à 12h30, et l'autre de 13h30 à 18h30.

Elodie et Thomas


San Martin

Sous l'escorte de Merlin




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