mardi 25 octobre 2011

Bolivie, l'occasion de faire le bilan

5 semaines au coeur de ce pays extraordinaire!


La Bolivie est un pays MAGNIFIQUE. Des paysages minéraux, des mines, des vallées printanières, la jungle et la forêt amazonienne, des paysages et des lacs à couper le souffle, des volcans, des étendues de sel à perte de vue, des lamas, des sommets et des altitudes impressionnantes.






La Bolivie, c'est environ la même population que la Belgique (10 millions) pour un pays 36 fois plus grand.



La Bolivie, c'est aussi l'image de la mamita avec son chapeau melon, ses longues tresses et sa petite échoppe sur roulettes ou non.


La Bolivie, c'est un pays avec des richesses incroyables dans son sol. Les enjeux économiques y sont énormes. La plus grande réserve de Lithium au monde se trouve sous le salar de Uyuni. A l'heure du développement de la voiture électrique, on qualifie déjà la Bolivie d'Arabie Sahoudite du Lithium.


La Bolivie, c'est un pays à la population si pauvre, si courageuse, cultivant des champs à la force des mains. Ils sont plus difficiles d'accès mais plus par pauvreté et par timidité. Ils sont aussi un peu  "montagnard" sur les bords aussi. Ils sont pour la plupart indigènes, fiers de leur culture portant les couleurs traditionnelles. Tant de Bolivien vivent avec moins de 600€ par an! Plus de 70% de la population vit dans l'altiplano (les hauts plateaux) malgré les conditions climatiques difficiles.


Les infrastructures du pays sont très faibles en terme routier surement mais aussi en terme d'électricité et en terme sanitaire. La viande reste à l'air libre tout comme les produits laitiers.


La Bolivie, c'est aussi un pays d'espoir qui a un nom en trois lettres, écrit partout (sauf à l'est, partie riche du pays souhaitant l'autonomie): EVO! Evo Morales est le premier président indien de la Bolivie, réélu à un second mandat avec un grand soutien populaire, il a su redonner le pouvoir à la majorité pauvre. Il a appliqué de nombreuses réformes appliquant ainsi une politique de gauche courageuse. Il a d'ailleurs failli le payer de sa personne mais la tentative d'assassinat a été déjouée à temps. Modification de la constitution pour reconnaitre les indiens mais surtout plus sociale, grand programme de travaux publics routiers mais aussi en terme d'éducation et de santé. Il a  nationalisé les réserves de gaz et augmenta les taxes sur les investissements énergétiques fait en Bolivie. La division avec la population riche aux alentours de Santa Cruz est palpable mais un referendum populaire a consacré le refus d'autonomie de ces régions de l'est. 


Le travail à réaliser reste important mais pour comprendre la vraie révolution entreprise, il faut se souvenir d'où vient la Bolivie... C'est un pays qui a toujours été dominé et exploité. D'abord, l'Espagne a tout pris ici, le sous-sol est un gruyère espagnol, tellement l'exploitation des sols et l'esclavagisme des indiens a été poussé à son extrême. Par après, le pays comptait 2 millions de km² au moment de son indépendance et en a perdu la moitié! Le Brésil a pris les hevea de l'Amazonie, le Chili a pris la côte, le Paraguay les deux-tiers du chaco fertile, etc. Par la suite, ce sont coups d'états, dictatures, pouvoirs aux mains des riches propriétaires de mines qui se sont succédés. Il aura fallu bon nombre de soulèvements sociaux pour entamer une transformation. Tiendra-t-elle dans le temps, c'est bien sûr la question!


La Bolivie a en tout cas beaucoup d'atouts dont celui d'avoir des paysages qui comptent parmi les plus beaux du monde!

Le mal de l'altitude nous a laissé un goût de trop peu pour le sud-lipez. On ne dit donc  pas Au revoir à la Bolivie mais à bientôt, à partir de San Pedro d'Atacama au Chili.


Côté voyageurs:


Changement de rythme et changement de catégories sont certainement deux bons qualificatifs pour notre état d'esprit.

Nous avons dépassé le cap des trois mois qui nous fait passer de la catégorie des "vacanciers" à la catégorie des voyageurs au long cours. Et c'est vrai que l'on sent la différence, dans l'approche, dans la manière de voir les choses, dans la prise de repères nouveaux et puis surtout dans la notion du temps et du rythme.

Nous avons diminué de manière importante le nombre de kilomètres parcourus et privilégié des durées plus longues dans les 4 ou 5 régions visitées. En fait, nous prenons surtout le temps de vivre et découvrir tout simplement.


Nous avons aussi vécu des expériences tellement différentes de la ballade à cheval dans les canyons rouges à la forêt amazonienne en passant par le salar, les paysages minéraux, la mine, etc... Des souvenirs pleins la tête.


En comparaison avec l'Argentine, nous avons par contre beaucoup moins rencontrés de personnes car le contact avec les boliviens est moins facile. Quelques rencontres très chouettes resteront toutefois dans nos mémoires mais elles sont moins nombreuses. 

Ombre principale du tableau? La Bolivie est un pays difficile pour les mécaniques et les voyageurs! Les routes, la qualité du carburant, l'état sanitaire du pays qui nous aura donné son lot de tourista et de gastro, l'altitude (mal de montagne, manque d'oxygène, fatigue,...) sont les éléments plus difficile de notre séjour en Bolivie.



Le "j'aime" - "j'aime pas" des Tégé?

Thomas: J'ai aimé les vêtements traditionnels, les musées, le Salar, le lac Titicaca, l'arc à flèche fabriqué dans la jungle, la forêt amazonienne, les serpents, voir les traces de dinosaures. Ce que j'ai pas aimé: arc à flèche cassé.

Elodie: J'ai aimé: faire la balade à cheval, jouer à faire des photos sur le Salar, revoir les copains, voir des singes en liberté, découvrir la jungle à 30°, voir l'immensité du lac Titicaca, voir les vêtements traditionnels colorés. J'ai pas aimé: voir des mineurs travailler, chiquer de la coca, voir la pauvreté des boliviens, essuyer la vaisselle et avoir mal au bras.

Gwen: J'ai aimé :
notre incursion dans la jungle amazonienne, l'accomplissement d'un rêve. La magie de sa nature m'a fait pénétrer un autre monde.
le spectacle époustouflant du coucher du soleil sur l'Isla del Sol, dans le lac Titicaca. Je comprend pourquoi les Incas pensaient que le Soleil est né sur cette île.
l'impression d'irréel ressentie sur l'étendue infinie et immaculée du Salar d'Uyuni.
les paysages à couper le souffle du Sud Lipez.
les Boliviennes, si belles et authentiques avec leur chapeau boule d'où sortent deux longues tresses noires, leur jupe à jupons et leur fardeau coloré sur le dos.


Etienne: J'aime cette diversité, la forêt amazonienne, le salar, les manifs organisées à tous les coins de rue. Et je n'ai pas aimé une seule chose: les gastro!

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1 commentaire:

  1. Là, Etienne, je te vois bien t'y installer, tu es mûr pour être au côté du Président. Bonne analyse! Le MOC y serait bien, non?
    Moi aussi, j'ai aimé l'analyse finale du: "j'aime, j'aime pas". Sacré Thomas! A perdu son arc! Comment assurer la nourriture du jour? Une qui sera contente est Elodie, plus de vaissele de cette manière!
    Gastro=RIZ-CAROTTE.
    Une chose que je viens de comprendre et j'en suis content: Plus de "REDBULL" pour les TEGE!
    Allez les enfants, bonne continuation.Besos.Nini y JC.

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