Missions jésuites du Paraguay et d'Argentine

Passage de frontière pour rejoindre le Paraguay. On passe d'un monde à l'autre...Plus pauvre ou plutôt plus inégalitaire encore. Très commercial comme entrée avec des panneaux partout et des boutiques de bord de route. La terre est rouge, il fait lourd, l'orage sera pour ce soir. Ambiance un peu chaude en somme. Sans compter le passage de douane folklorique. Pour les passeports, tout est fait rapidement mais personne ne voulait remplir le papier pour la voiture, trop de travail... tout ça, pendant que le chef préfère aller manger, les douaniers du bureau, de regarder la télé, etc. Après 1h30, on passe pour se diriger vers les missions jésuites du Paraguay, la démarche en vaut la chandelle.


On retiendra de cette formalité, qu'il faut bien vérifier tout soi-même à la frontière, que tous les cachets soient mis, à la bonne date, etc pour les personnes et la voiture. Nos amis Adrien et Marylène sont passé en 20 minutes mais au retour, les douaniers ne voulaient plus les laisser sortir car ils n'avaient pas tous les cachets d'entrées! Pour éviter les amendes faramineuses, ils ont dû faire re-rentrer le véhicule et ressortir par une autre douane à 300km plus au nord! 


Pendant toutes ces démarches, on se fait "assister" par des personnes de la rue qui ne nous demandent rien comme argent mais qui en reçoivent des douaniers (ils font donc faire leur boulot par d'autres!).

Les maisons sont plus colorées, l'ambiance est plus tropicale et les couleurs nationales sont partout.

Même les arbres et les poteaux arborent les couleurs nationales.

Côté patrimoine maintenant: Près de 30 missions jésuites ont été établies dans le nord-est de l'Argentine, le sud-est du Paraguay et le sud du Brésil à partir de 1600 et durant un siècle et demi. Les missions (reducciones) regroupent des milliers d'indiens Guarani que les missionnaires voulaient évangéliser et éduquer tout en les protégeant de l'esclavagisme. Toujours un sentiment très partagé sur tout cela. Les descendants des guaranis vantent certains avantages comme la nourriture,  l'alphabétisation, la monogamie et la disparition du cannibalisme. Ils insistent souvent sur le fait que les missions étaient administrées par les guaranis eux-mêmes avec l'aide des pères qui n'étaient jamais plus de 3 par missions. En regardant de plus près, on constate quand même la grande différence entre les pères et les indiens. Il faudrait certainement analyser tout cela plus en profondeur pour avoir un avis tranché, nous avons un sentiment perplexe.

En deux jours, nous avons visités plusieurs missions, toutes différentes mais toutes avec un intérêt.

Au Paraguay, les missions de Trinidad (très complète et très bien conservée) et de Jesus de Tavarangue (ouverte sur les campagnes et une église impressionnante). En Argentine, les missions de Santa Anna (une très grande place au coeur de la jungle), de Loreto (complètement recouverte par la jungle et particularité d'avoir des latrines) et enfin de San Ignacio (les mieux restaurées de l'argentine).

Trinidad

Jesus de Tavarangue

Santa Anna

Devant un arbre à Maté à Loreto

San Ignacio

Après cette découverte de l'histoire des indiens Guaranis dont la langue est toujours instruites dans les écoles, nous remontons en une étape vers Iguazu.



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